Les enquêteurs qui ont décodé les téléphones du leader du parti Pastef ont mis à jour ses relations avec des personnes très proches du pouvoir, ainsi qu’avec des figures respectables dans les médias. Et ce n’est pas encore fini… Par Mohamed GUEYE – Ousmane Sonko a annoncé avant-hier que lors de son interpellation/arrestation, les gendarmes ont
Les enquêteurs qui ont décodé les téléphones du leader du parti Pastef ont mis à jour ses relations avec des personnes très proches du pouvoir, ainsi qu’avec des figures respectables dans les médias. Et ce n’est pas encore fini…
Par Mohamed GUEYE – Ousmane Sonko a annoncé avant-hier que lors de son interpellation/arrestation, les gendarmes ont confisqué, en plus de ses armes à feu, les 4 téléphones qu’il détenait par devers lui à ce moment, ainsi que son ordinateur portable. Le chef du parti Pastef, dans sa sortie sur sa page Facebook, a tenu à prévenir que les gendarmes seraient capables d’y planter n’importe quoi, et que cela ne l’engageait pas. On peut comprendre que l’opposant comprenait déjà la portée de certaines découvertes que les services de sécurité allaient faire dans ses appareils, ainsi que leurs conséquences.
Le leader de Pastef bloqué chez lui : Couvre-feu pour Sonko
Et les choses n’ont pas tardé. Dès hier, des éléments tirés de ces appareils de Ousmane Sonko ont commencé à fuiter sur la place de Dakar, semant la terreur à plusieurs niveaux. Les services de sécurité seraient parvenus à déchiffrer les comptes WhatsApp, Telegram et Signal du leader le plus influent de la Coalition Yewwi askan wi (Yaw), et voir les ramifications de ses soutiens, aussi bien sur le plan local qu’à l’international. Des membres des services de sécurité, qui parlent sous le sceau de l’anonymat, indiquent que le traçage des messages chiffrés dans les 4 appareils (et pas seulement 2, comme a voulu le faire croire le «Patriote» en chef), indiquent que les soutiens au «Projet» du chef du parti Pastef dans le maquis de la Casamance étaient loin d’être juste une vue de l’esprit de certains éditorialistes ou de politiciens en manque de sensation.
Certaines connexions seraient tellement vastes qu’elles pourraient, si elles étaient confirmées, être assimilées à de la haute trahison.
Intercepté à Koungheul : Sonko déposé par le Gign à la Cité Keur Gorgui
Néanmoins, ce qui semble inquiéter dans les chaumières, à l’heure actuelle, ce sont les contacts relevés au niveau local. Les agents qui ont parcouru les messageries de Ousmane Sonko ont noté de fortes connivences entre le premier opposant au pouvoir de Macky Sall et certains collaborateurs des plus proches du président de la République. Des noms de certains ministres ont même été indiqués. Le Quotidien s’interdit de les publier tant que ces personnes n’auront pas été formellement mises à l’index. Mais il semblerait que certains parmi les individus cités cherchaient depuis hier à se rapprocher des enquêteurs, pour essayer de voir dans quelle mesure les téléphones saisis les auraient impliqués.
Les députés de Yewwi dénoncent la divulgation de ses données
En dehors des membres du gouvernement et des proches du pouvoir qui mangeaient à deux râteliers, il y aurait aussi les cas de certains membres des médias dont la très forte proximité avec Ousmane Sonko vient d’être dévoilée. Si pour certains d’entre eux, la découverte n’était depuis longtemps qu’un secret de Polichinelle, pour d’autres par contre, les enquêteurs ont semblé tomber des nues. Certains journalistes se faisaient à la limite entretenir par Ousmane Sonko. Les comptes Orange Money et Wave de ce dernier ont dévoilé des versements réguliers de sommes plus ou moins importantes à ces agents des médias.
On peut croire que depuis la mise en isolement de Ousmane Sonko, il n’y a pas que des membres de sa famille proche qui dorment d’un sommeil agité. (Lequotidien)
Laisser un Commentaire
You must be logged in to post a comment.