Le Sénégal, par le biais de la Société de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’Etat (Sogepa) comme véhicule financier, a procédé, le mardi dernier, à la mobilisation du premier emprunt obligataire (Sukuk) émis, au sein de l’Umoa, en conformité avec les principes de la finance islamique, selon un communiqué. «Cette levée de fonds
Le Sénégal, par le biais de la Société de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’Etat (Sogepa) comme véhicule financier, a procédé, le mardi dernier, à la mobilisation du premier emprunt obligataire (Sukuk) émis, au sein de l’Umoa, en conformité avec les principes de la finance islamique, selon un communiqué. «Cette levée de fonds a suscité une forte adhésion des investisseurs de la sous-région et du Moyen-Orient avec un taux de couverture de l’émission supérieur à 110 % en 3 jours de souscription. Au final, en cohérence avec les objectifs affichés lors du lancement de l’émission, un montant global de 330 milliards de Cfa a été retenu par l’Etat», indique le document, ajoutant qu’à travers cette opération qui constitue la plus grande émission en termes d’envergure réalisée, à date, sur le marché sous-régional, le Sénégal demeure fidèle à sa tradition de pôle d’innovation financière au niveau du marché sous-régional.
Ce premier Sukuk émis par une société en Afrique sub-saharienne, ouvre des perspectives nouvelles à la finance islamique dans le continent en impulsant une nouvelle dynamique sur ce compartiment de marché. Avec ce Sukuk, souligne notre source, l’Etat initie la première émission avec trois tranches simultanées, une tranche à 7 ans pour un montant de 55 milliards de francs Cfa, une deuxième tranche à 10 ans pour le même montant et une troisième tranche de 15 ans pour un montant de 220 milliards de francs Cfa. Ces différentes tranches ont une marge de profit respective de 5,80 %, 5,95 % et 6,10 %, selon le document qui indique que le Sukuk concrétise, également, l’approche novatrice de l’Etat du Sénégal concernant la gestion de son patrimoine bâti, à travers la Sogepa. D’après le document, la valorisation du patrimoine bâti de l’Etat, dans le cadre de cette opération, permet d’en faire un levier de soutien à la politique de gestion des finances publiques et d’amélioration du parc d’immeubles à usage administratif.
C’est ainsi que des économies substantielles seront réalisées par l’Etat sur les charges locatives d’immeubles à usage administratif. Le Sukuk, par le rachat des contrats de crédit-bail, permet à l’Etat du Sénégal de simple locataire de passer à propriétaire des sphères ministérielles de Diamniadio. Les fonds levés permettront de réaliser des investissements pour conforter le contrôle de l’Etat sur des actifs stratégiques touchant à notre souveraineté ou à forte rentabilité, notamment la prise de participation dans des activités telles que le port de Ndayane ou encore la Société de gestion de l’autoroute à péage, etc.)
Sur la base des orientations définies par le chef de l’Etat, l’opération a été réalisée sous la coordination du ministère des Finances et du Budget, tutelle technique et financière de la Sogepa. La Banque islamique du Sénégal (BIS) a été l’arrangeur principal de l’opération et la Société islamique pour le développement (Groupe de la Bid), le co-arrangeur. CGF Bourse est la Société de gestion et d’intermédiation, chef de file.
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